Les
populations isolées
Encadrer
les jeunes, les femmes et les filles en milieu rural, Maroc
Forum 'Lutter contre les inégalités', Unesco,
Décembre 2019
Dans
le cadre du Forum 'Défier les inégalités',
organisé au mois de Décembre 2019, à l'Unesco,
par le Comité de Liaison des ONGs de l'Unesco, Fatema
Binet Ouakka a présenté un film sur le travail
qu'elle a entrepris elle auprès des populations isolées
du Maroc. En effet, l'approche artistique permet de travailler
sur:
A
la fin du Forum, et suite à l'intervention d'une artiste
japonaise de l'AIAP créatrice d' une méthode permettant
aux non voyants de créer des oeuvres, (Cf. article: non
et mal voyants sur le site de l'AIAP), les deux artistes
ont décidé d'appliquer la méthode 'MARIS'
aux populations isolées du Maroc qui n'ont jamais pu
bénéficier d'une éducation aux arts visuels
et dont la créativité peut se développer
grâce à cette méthode. Afin de s'étendre
à des activités économiques qui permettront
une indépendance financière des femmes et des
jeunes filles. Cette méthode va également être
testée sur les malades atteints de la maladie d'Alzheimer
afin de mesurer l'efficacité de cette méthode
sur ce type de troubles.
Regarder
film: https://youtu.be/R5JFy5SuGv0
Les
enfants du Moyen Atlas Marocain et le Festival des Montagnes
Ce
festival se situe dans le cadre d’une vision globale qui
a pour objectif de promouvoir et de valoriser les arts des montagnes,
pour en faire un levier de développement durable. L'ambition
affichée est d'offrir une opportunité de rencontres
et d'échanges artistiques, culturels et gastronomiques,
et de permettre ainsi au public d'apprécier un aspect
authentique de l'art populaire des montagnes marocaines, ainsi
que celles d’autres régions du monde.
L’agence BUILD CONSULTING croit en l’avenir de la
montagne. Afin de faire connaitre ses potentialités culturelles,
artistiques, et socio-économiques, ellea organisé
la première édition du Festival International
des Arts des Montagnes 'MONTAGNE’ARTS': la galerie
montagnarde, illustrée par plusieurs artistes peintres
représentant les quatre chaines du Maroc, qui ont pu
exprimer leur savoir-faire en exposant leur toiles cinq jours
durant. L’événement majeur de cette exposition
est certainement la participation de l’artiste du Moyen
Atlas FATEMA BINET OUAKKA, qui a bien voulu encadrer des ateliers
pour enfants.
Lors
de ces ateliers, Fatema a su faire ressortir les réelles
potentialités artistiques des jeunes qui ont participé
à cette rencontre. Chaque participant a pu laisser libre
cours à son imagination, sa créativité,
sa confiance en soi et l’acceptation du regard de l’autre.
Ce type d’action est, sans aucun doute, un levier puissant
du développement de l’enfant. Au travers de cette
rencontre, Fatema a su révéler des potentiels
énormes. A l’issue de cet ateliers, les enfants
ont signé leurs «œuvres» et ont
écrit leur nom sur les attestations de participation.
A la fin de l’atelier, cet apprentissage de quelques jours
leur a permis, lors du vernissage, de s’exprimer avec
une très grande aisance, devant les caméras, avec
les journalistes qui ont couvert l’événement
ainsi qu’avec les officiels (Ministre, Wali de Fès,
et Gouverneur de Sefrou, entre autres).
"L’éducation est au cœur de nos priorités,"
a déclaré Fatema. "Je me suis engagée,
de par mon statut d’ artiste et de femme, de mère
et de marraine, à apporter un artefact à cette
rencontre humaine. Sa lecture étant choisie d’instinct
par les enfants, ce qui offre une grande liberté de choix.
L’apprentissage apprend les bases de la vie en société,
que ce soit de de façon ludique ou plus réglementée.
Il est le pilier du développement personnel des enfants,
du 'vivre ensemble' entre chaque tribu, et sa participation
au sein du groupe. Chacune de ces rencontres est une épreuve
dynamisante, entrainant une véritable avalanche d’idées
nouvelles pour participer à des échanges au travers
de leur langage codé, et leur émotion débordante
incite leur imaginaire à créer sans peur aucune
de la feuille blanche. Ce qui, pour moi, fut aussi porteur d’une
incroyable émotion: j’ai beaucoup appris à
voir leur yeux pétillants de vie et débordants
d’une envie jamais assouvie d’apprendre. Les
discutions ont toutes eu lieu dans les langues 'berbère
amazigh', que je comprenais sans difficulté, étant
moi-même du la tribu voisine."
Cette manifestation riche en couleurs a fait la fierté
des enfants, des parents, et des visiteurs de ce festival 2014.
L’objectif
de ces rencontres est de leur offrir une clé en vue du
développement de leur Autonomie afin qu’ils puissent
se projeter dans un avenir qui leur est à construire.
Des
panels de discutions ont porté sur grand nombre de questions:
la société occidentale, la famille, la violence,
l’éducation, la précarité, internet,
la musique, etc. Tout ce questionnement a fusé pendant
le temps de la création des enfants et des adultes, les
incitant à libérer leur anxiété,
et laissant place à l’expression entière
de leur culture ancestrale dans un Maroc amazigh –arabo
dans lequel cette diversité culturelle est reconnue par
la Constitution.
Photos prises avec leur consentement.